XIX. Chamba ! Chamba !

Nous profitons des contacts de l’association TIDAP (Technologias de la Informacion para un Desaruyo de la Amazonia Peruana) et de leur soutiens en castillan pour essayer d’ouvrir un maximum de portes. Americo est le président, Henry le vice président et Zé Carlos est le Trésorier. Ils sont en pleine procédure administrative pour obtenir l’appellation ONG.
C’est eux qui nous ont mis en relation avec l’ONG Caritas.

Caritas



Caritas est une ONG internationale de confession Catholique. Caritas Iquitos travaille en intime collaboration avec Caritas Austria, ce sont ces Autrichiens qui sont leur principale source de financement. C’est la sœur « Hermana Marta Betty » qui dirige l’entité Iquiiténienne.

Notre première semaine sera une semaine de préparation :
- Rédaction de conventions (des cartas comme ils disent ici !), je suis vraiment espenté (comme disent mes amis Perpignanais !) par leur sens de la procédure et de la formalisation… Le support papier est vraiment une institution chez les Peruviens, pire encore que pour nous Français !
- Définition des objectifs,
- Prise de rdv avec Hermana Marta Betty, le rdv est fixé le mercredi 10 Décembre à 7:00. Cet horaire matinal nous aura même contraints à investir dans un réveil !

Le rendez vous avec Hermana Marta Betty

La préparation du Rdv.

C’est avec un peu d’appréhension que nous préparons ce rdv. Moi je me lance dans une présentation personnelle très idéaliste et synthétique ! Julien lui est plus précis !

Les compaéñeros de TIDAP nous ont proposés un portrait robot de l’hermana comme étant spéciale et droite comme une table comme ils disent ici ! Pour ne pas marquer mal (comme dis ma grand-mère), Zé Carlos a voulu absolument me refourguer des talonnettes noires moches et très inconfortables ! Mais bon si ça lui fait plaisir ! Je rigole quand même un peu dans ma barbe (de pré pubère, que j’ai rasé pour l’occasion d’ailleurs) quand il me donne des leçons de style lui qui porte si mal ses grosses chemises à carreaux de grand père !

Avant le rendez vous.

Réveil 6h nous nous préparons les yeux un peu collants pour ce premier réveil à l’aube, le rdv à lieu à 7h il va falloir être bon ! Zé Carlos part chez lui à 6h40 pour faire je ne sais quoi ! 7h15 nous poirotons (comme souvent ici au Perou !) toujours, je boue et commence à raller ! Zé Ca est vraiment incohérent au possible, avec le topo qu’il nous a fixé sur la sœur, la moindre des choses est d’arrivée à l’avance ! Monsieur arrive en moto taxi à 7h25, Julien s’énerve après lui, moi je reste tête bèche ! A 7h30 nous arrivons au siège de Caritas mais la bonne sœur fait sa prière ! Il faut revenir à 8h00. C’est parfait pour une pose ptit dej’… Zé Carlos nous explique calmement que tout cela était stratégique, et qu’il nous a donné le rdv une heure à l’avance volontairement, pour pouvoir nous mettre en condition ! Moi je n’apprécie pas du tout que l’on me prenne pour un lapin de 3 semaines ! Nous sommes tout de même de grands garçons et sachons très bien ce que l’on a à faire !

Un aperçu de notre look avant l’entretien.


Le rendez-vous

La première approche avec la Hermana est bonne, elle nous fait patienter (toujours la même histoire) dans son bureau, et nous sommes agréablement surpris de son apparence moderne pour une dame qui dépasse certainement les 70 ans. La caricature de la bonne sœur en prend de suite un coup (préjugés quand tu nous tiens !) : pas d’uniforme sombre ni de visage fermé, c’est avec un grand sourire qu’elle nous ouvre les portes de son bureau ! Très vite Henry arrive, nous sommes donc au complet !
Quand la bonne sœur nous rejoint, nous procédons comme convenu, chacun se présente et le courant passe très bien. Elle nous propose d’abord de passer un peu de temps dans une auberge pour enfants laissé pour compte ! Viens ensuite la question fatidique concernant nos croyance «No es importante, Pero Usted estan catholicos ? », pour la première fois de ma vie je réponds fièrement « Soy Catholico ! » (Tout en pensant à mes intensions d’excommunions qui m’avait traversé l’esprit il y a quelque temps ! J’ai peu être bien fait de m’abstenir !), Julien qui est athée répond un peu embêter « Con una education catholica ! ». Cela n’a pas l’air de la déranger ! En tout cas en un coup de téléphone elle nous obtient une entrevu tout de suite avec la sœur Elvira responsable de « L’Albergue Huambrillo ». Elle mobilise même quelqu’un pour nous accompagné ! Comme quoi tout deviens plus facile quand on a le soutiens des décideurs ! Notre chauffeur a une fraise en guise de nez, il ne doit pas boire que de l’agua eladita ! Mais en tout cas tant de considération donne du bôme au cœur !

A notre arrivée à l’albergue huambrillo nous sommes attendus par la responsable du centre la hermana Elvira ! Celle-ci nous fait d’abord visitée son centre. Les enfants sont à l’école et l’auberge vide semble bien grande, propre et très adapté ! Puis elle installe 5 chaises à l’ombre de la terrasse au courant d’air avec un plateau de limonade au milieu afin de pouvoir discuter paisiblement. Elvira est vêtue d’un T-shirt blanc et d’une jupe bleu marine, avec ses cheveux grisonnant, ses yeux noirs et ses rides du sourire, elle parait très épanouie ! Elle semble très large d’esprit, moderne, et sympathique ! Elle doit avoir entre 45 et 60 ans et est sensibiliser à la cause du vieillissement car son frère grabataire est alité jour et nuit dans son auberge !
Ensuite, elle fait un parallèle intéressant qui illustre bien le schéma familial Péruvien (désolée pour mes amies féministes) :

- L’esposo (l’époux): c’est Caritas, qui amène l’argent et gère le budget (représenté par l’hermana Martha Betty) ;

- L’esposa (l’épouse): c’est l’albergue qui s’occupe de la maison et des enfants (représenté par l’Hermana), il n’y a aucun échange d’argent !

Chacun se présente et nous proposons de partager le quotidien de l’auberge durant une semaine elle accepte et nous propose de choisir notre heure pour venir les rejoindre lundi matin.

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