VIII. Limeños : différents portraits

Carolina : J’avais quitté Carolina en ce début d’été 2006, nous avions fêté nos anniversaires ensembles (elle est née le 29 juin tout comme moi), c’est le cœur gros qu’elle retournait au pays. Je lui avais alors promis qu’un jour je viendrai à mon tour. Julien lui l’avait revue lors de son 2e interlude sud-américain, c’est même une des dernières personnes qu’il a côtoyé avant son retour en France. Caro est étudiante en 4ème année de psychologie à l’université privée la Catolica. [Nous avons visité ce campus, avec un filtrage aux entrées, nous avons due fournir ma vieille carte d’étudiant (pour moi) et ma carte vitale (pour julien) pour pouvoir les échangés contre des badges visiteurs. Très formelles sont ces procédures mais aucune rigueur ! Ils n’ont même pas vu que c’était les mêmes noms ! Ensuite c’est le stéréotype de la fac de Gringo qu’on se fait en Europe, un peu à la Beverly hills.] Carolina est sérieuse et travailleuse, mais elle est heureuse de pouvoir nous rendre l’appareil. Elle écourte même sa séance de révision pour nous accorder l’honneur de nous recevoir le jour de notre arrivée à 1h du matin, chez elle, alors que sa mère dort à coté et qu’elle révisée avec son ami Tania. Elle nous a même laissé sa chambre !

Carolina (à gauche) et son amie Tania.

Elle vit chez sa mère à MiraFlores avec sa sœur et son dalmatien, mais son père habite aussi Lima, et a une grande place dans son cœur et dans son éducation.

Carlos : surnommé Flaco par ces proches (il était très maigre plus jeune), c’est un maestro ! Il a 60 ans et un grand cœur sur la main, un sens de l’accueil et de la disponibilité déconcertant. Il est simple, distingué, informaticien, musicien, nouvellement papi et il nous accueille dans sa grande demeure dans le quartier de Chorillos. Julien l’a rencontré avec JO et Ju Prigent lors de leur premier stage au CEPES. Flaco a refait sa vie avec Theresa qui travaille pour l’ONG « Save the Children ».


Carlos à droite.

Sa maison desservie autour d’un Patio rectangulaire central, commence par des escaliers en pierre dont la couleur rappelle l’harmonie de notre belle cote de granit rose. Un bureau dans l’entrée et un canapé, nous permette ensuite d’accéder au salon avec pour principal attribut la guitare du grand sage qui attend toujours que son maitre la caresse. Se dessine ensuite une cuisine conviviale équipée à l’ancienne…Derrière l’évier l’escalier du bonheur se devine, des marches en bois abruptes nous permettent d’accéder à une immense terrasse délimitée par le patio central. Se desservent ensuite deux chambres et un grand préau équipé de table et de chaises. La première chambre avec ses lits superposés est celle de Julien, la seconde plus petite ornée de violons (le fils de Carlos est luthier) me reçoit durant cette quinzaine liménienne.


Jonathan : Entre Jonathan et moi c’est une longue histoire. Nous avons exactement le même parcours universitaire, sauf que j’ai toujours eu une longueur d’avance. Nos chemins se sont souvent croisés dans des moments de festivités, et on aimait souvent pousser la chansonnette ensemble… A l’IUT à Morlaix, nous travaillions sur le même projet tuteuré, la communication sur la formation IUT GACO (il été le responsable des 1ère année et moi des 2ème), puis Le Mans à l’IUP C. Gides. C’est Julien qui l’avait aiguillé avec 3 amis pour qu’ils effectuent leurs stages de M1 au Peru dans la même ONG que Ju. Durant ce stage au Pérou, il est tombé amoureux de Sandra, une étudiante en histoire, qui maitrise à merveille la langue de Molière. C’est un vrai puis de Science Sandra !

Après un premier semestre de M2 à Saint jacques de Compostelle, il a effectué ensuite son stage de fin de cycle dans une autre association à Lima. Cette association l’embauche actuellement. Avec le temps et grâce aux tendres cours de langue que lui a donnée sa douce, Jonathan est devenu bilingue, seul son accent le trahis ! Il vit chez les parents de Sandra et filent un parfait amour, dans les beaux quartiers de lima.

Jonathan, Sandra et Julien.

Edgardo : C’est le papa de Carolina, il est très marrant, déconne sans arrêt et parle bien le Français. Pour nous remercier d’avoir hébergé sa fille en France, il nous a invités Dimanche 23 Novembre dans un restaurant avec buffet à volonté. C’était très sympa, il y avait Carlos, Thérésa, Carolina, Edgardo et sa femme Su. C’est un gros mangeur Edgardo !

Diego : Diego de Barranco, c’est un jeune Limeño branchouille. C’est un pote de Yuyo (le pote de Ju qui est venu nous chercher à l’aéroport). Il est beau, charmeur, et revient d’un séjour au Brazil. Il a été sensibilisé à la difficulté de l’apprentissage d’une langue sur le terrain et prend le temps de discuter avec moi. Il nous aime bien Diego et nous on le trouve terrible. Nous avons bien apprécié une soirée sur ses terres à Baranco, au Juanito, un bar casse crout’ comme il en faudrait d’avantage en France, tenue par des frères moustachu. Leurs sandwichs au cochon grillé sont top ! Depuis il nous a convié à une de ses parties de fulbito entre pote dans un espèce de soccer extérieur en pelouse synthétique 5 contre 5. Ainsi se croisaient Diego & Tristan sur le terrain de foot !


De gauche à droite : Julien, Diego, Miguel, et moi.



Laura : Laura est le premier amour Péruvien de Julien. Laura nous a reçues avec Jonathan une soirée dans son appartement ou elle vit avec sa cousine et d’autres cousins. Une de ses cousines travaille d’ailleurs comme commerciale pour un éditeur de livres d’apprentissage de lecture en castillan. Je me fais offrir des livres sur les lettres délicates à prononcer comme la « r », la « rr » ou encore la « j » (RRRRRRRRRRRota). Sympa. Elle sort depuis une semaine avec un Belge (rencontré au Casino) arrivé en catastrophe à Lima pour essayer de sortir son jeune frère de Prison. Il s’est fait attraper avec 12 Kg de Cocaïne ! Il va morfler. Mais ce Belge s’accorde du bon temps dans les bras d’Aljazira (Ca ressemblé à peu prêt à ça), il lui sort le grand jeu en lui offrant de tout : Tatouage sur la cheville (lui en a profité au passage pour se faire graver son nom sur le cœur : Vous vous imaginez avec le logo d’Aljazira sur le cœur vous ? Qu’est ce qui faut pas faire pour …), nuit dans les palaces, orchidées (les mêmes que sur le tatouage bien sur !)… Il pousse son pouvoir de l’argent un peu loin quand il pose 100 Nuevos soles sur la table pour que Laura aille chercher deux bouteilles de rhum de peur qu’il en manque! Il laisse même la monnaie à Laura ! Un peu caricatural mais son histoire me touche et j’admire son dévouement pour sa famille. Et il arrive à profiter d’une situation qui pourrait être beaucoup plus glauque, ce n’est pas donner à tout le monde ! Après un ou deux Cuba Libré le Belge nous abandonne aux bras de sa douce pour vaquer à de plus douces occupations, nous laissant gracieusement les bouteilles. On rigole bien et dansons. Je crois que Laura en pince encore un peu pour Julien. Je me réveille à coté de Jonathan.

Laura (à gauche) et sa cousine

3 commentaires:

mumisa a dit…

Pas étonnant qu'il y ait des ravis de la crêche dans un pays où poussent autant de canons au mètre carré, on vous plaint trop Ju et toi!

La famille van nerum a dit…

Cher Tit ,

Nous te souhaitons , toutes les trois ( Ysanna , Claudia et moi meme )Une merveilleuse année forte en émotions et en bonheur.Un cargo de doux baiser doit normalement arrivé dans les prochaines heures.Préviens moi si tu le reçoit !

Ps :Pour Julien merci beaucoup d'être aussi gentil pour Tristan.Bonne et heureuse année a lui aussi .La bise.

Minnie , Claudia et Arragna.

Anonyme a dit…

et toi alors qui est ta dulcinée là bas?