XXVI. En attendant la Navidad

Dimanche 21 décembre, nous sommes retournés à Lima pour pouvoir ensuite passer noël en « famille » avec nos anciens collègues de l’IUP Charles Gides en Equateur. C’est fatigué par notre semaine de tchamba dans l’auberge avec nos loustics, que nous commençons nos vacances ! Mais pas le temps de se reposé, déjà les rencontres affluent ! En attendant dans l’aéroport, nous faisons la connaissance de Gustavo un voyageur solitaire espagnol. Il écourte son séjour à Iquitos car une brésilienne résidant à Iquitos lui colle aux basques (c’est le cas de le dire puisqu’il est basque et est né à Vitoria !). Celle-ci lui paye tout et est folle de lui…Lui pas du tout ! Il n’aime pas ça et est parti sans rien lui dire. Autour d’une bonne cerbeza, il nous présente le début de sa baroude : Venezuela, Colombie, Equateur, Iquitos… Il ne compte pas s’arrêter à Lima, c’est trop grand selon lui. Julien lui vente les mérites de cette ville, lui conseille même un hôtel. Il va réfléchir…



Une spéciale dédicasse amon Pappy Claude...


Avant d’embarquer, nous tombons nez à nez avec un couple de vieux ricains… Il est grands, il est rouge, il a un chapeau et une chaine en or qui brille, une liasse de dollars à la main, il mâche du chewing-gum (surement du Hollywood), ne parle surement pas castillan… Elle est petite, stressée, a une grande trousse de médoc, une bouteille d’eau certifiée conforme pour pouvoir la trimballée avec elle dans l’avion et une croix autour du coup. Tous les deux honorent fièrement le même bagage à main verts aux couleurs de leur tour opérator une grosse étiquette jaunes présentant les coordonnées de nos très chers ricains… Ca c’est des beaux gringos ! Voila pourquoi à chaque fois qu’on m’interpelle « Hey gringo !!! » mes poils s’hérissent.


Notres couple de gringos...


Gustavo est là aussi, pensif, va-t-il bouleverser ses plans ? Dans le hall, j’aperçois l’un des joueurs vedette du CNI (Colegio Nacional d’Iquitos, l’équipe fanion de la ville) Sanguinetti se dirigeant vers les toilettes, je m’empresse de le rejoindre pour essayer d’échanger quelques mots. Il est froid et fier. Un peu déçu je retourne à ma place. Avec Ju, on se rend compte qu’il n’est pas seul ! Il est accompagné d’une bonne partie du reste de l’équipe et notamment de LA vedette de l’équipe, le n°10 Carlos BARENA. Du haut de son mètre 60, il avait enflammé le public à de nombreuses reprises… Lui qui avait marqué un but si important lors du deuxième match de barrage pour la montée en 1ère division professionnelle (tel un titi marquant le but de la victoire du ¼ de finale au tournoi de Saclay contre la grosse équipe de Palaiseau). Lui est beaucoup plus modeste et accessible. Je lui serre la main, le congratule et le remercie de nous avoir fait vivre de si bon moment… Lui est surpris que des occidentaux le reconnaissent ! Il a l’air flatté. Nous posons pour la photo souvenir et j’enchaine sur l’éventualité de le faire venir à l’auberge pour taper le foot une petite heure en compagnie de certains de ses coéquipiers. Il accepte volontiers et nous laisse spontanément ses deux adresses emails et son numéro de téléphone portable. Affaire à suivre…


El chato Barrena, #10 CNI

Le vol est une nouvelle fois agité (mais pas par Julien cette fois-ci).


L'amazone vu du ciel...


A l’arrivée pour récupérer nos bagages, j’en profite pour donner ma carte de visite à Carlitos le n°10. Puis, nous prenons un taxi en compagnie de Gustavo pour limiter les frais ! Il a décidé de rester à Lima (il ne va pas être déçu), nous l’accompagnons à son hôtel après avoir acheté les billets de bus pour nous rendre à PIURA avec Marie et Mickael qui arrivent le lendemain ! Chez Carlos, accompagnés de Gustavo, nous retrouvons nos marques et le confort si appréciable ! Il n’est pas là car il passe les fêtes chez son fils au Chili ! Clémentina la dame de ménage garde sa maison en son absence. La soirée se passe et nous rejoignons Diégo chez lui à Barranco. Le lendemain à 15h, Marie et Mick nous attendent à l’entrée du Parc Kennedy de Miraflores. Ils ont fait près de 40 heures de bus pour faire Sucre (Bolivie)-Lima.

Les retrouvilles avec nos collegues de la fac...

Les retrouvailles sont chaleureuses avec nos anciens collègues de promo…

Mick pitche de la coca...

Avant de partir en soirée la 1ère boulette arrive ! Nous oublions les clés dans la maison, nous sommes enfermés dehors !!! Nous ne paniquons pas, Julien s’en veut, il est toujours très exigeant avec lui-même. On sait que Jaime (il a les clés), un ami colombien de Carlos et Julien qui a longtemps vécu chez lui doit venir nous rejoindre en cours de soirée. Il a aussi un avion à 8h00 du matin et ses bagages qui l’attendent à la maison. J’émets tout fois un petit bémol, Jaime passe la soirée avec son ex. J’ai du mal à croire qu’il vienne passer la soirée avec nous… Dès le départ je mise sur une soirée torride ! Les copains ne sont pas d’accords ! Peu importe, nous décidons de profiter de notre soirée… Julien les initie à la vie nocturne liménienne de « bobo »… Avec le dueño du Juanito à Barranco...



Un apperçu de l'expo photo...
Appréciez les cochons roses en fond...

Bars, salsa, quartiers branchés et chics…Diego et Gustavo nous rejoignent. Ces deux là s’entendent comme lardons en foire ! Ils vont même passés noël ensemble.

Diego et Gustavo...

2h00, nous retournons à la maison et pas de Jaime pour nous ouvrir la porte, bien sur, il ne nous a pas appelés ! Nous faisons un tour de quartier et décidons d’acheter du rhum et du coca dans le 1er griffo (station service) du coin, pour nous occuper… En chemin, nous croisons des loulous qui veulent de l’argent, d’autres qui veulent simplement nous faire chier !



Chorrillo by night...


Sur notre terrasse improvisée....


On prend des risques, on le sait mais on n’a pas le choix ! Il va falloir attendre ! Nous décidons de présenter le problème au vigile chargé de la sécurité du quartier. Il nous autorise à squatter devant la porte. Mais les relous peuvent aussi se déplacer, ils viennent à leur tour vers nous…Tous les 4 on ne panique pas et la présence d’une fille permet de calmer la testostérone de certains… A chaque altercation, nous faisons un tour de quartier et retournons sur notre terrasse improvisée devant la porte de chez Carlos. Pour passer le temps et nous tenir éveillés, Mick et Marie nous initient à « Pitcher » (mâcher la feuille de coca, rien à voir avec la brioche Pasquiou…) et pour être honnête, c’est assez agréable… Il parait que pour couper la faim, pour lutter contre le mal de l’altitude et pour tenir éveillé, c’est parfait… En Bolivie, c’est une pratique très fréquente. 6h00, Jaime arrive en taxi, nous ne l’attendions même plus ! Et c’est avec le sourire que nous retrouvons nos chambres…

L'équipe de choc...

Mardi 23 décembre : Départ vers l’Equateur.

Après un réveil tardif, Mick et Marie nous ont préparé un petit déjeuner très coloré composé de multiples fruits et légumes. Royal. La journée passe vite. Avant de partir, nous dégustons les spécialités locales : Cebiches et Chicharon de poissons et de fruits de mer, puis nous rejoignons le terminal de la compagnie CIVA à 21h30. 2h00 pour sortir de Lima en plein embouteillage, le bus est plein à craquer, il fait chaud. Au petit matin, on est réveillé par un gros bruit, un pneu a explosé.


Nous rejoignons Piura vers 15h30 le 24 décembre. Nous comprenons alors que comme nous le redoutions, nous allons réveillonner dans le bus et louper la soirée dans la communauté de notre ami Piero. Peu importe, on se rattrapera le 25. Le dernier bus pour Loja (Equateur) est à 21h00, on s’occupe pour passer le temps ! Gueuleton, Plaza de Armas, téléphoné à la famille pour souhaiter la noël, glaces… Une fois dans le bus nous dégustons deux cerbeza bien fraiche en guise de champagne pour marquer le coup ! Juste avant minuit, nous rejoignons la frontière équatorienne… C’est bien calme en cette nuit de noël, les formalités administratives sont expédiées en 2 temps 3 mouvements.


Nous arrivons à Loja à 4h00 du matin. Nous attendons Coco (surnom de Piero), notre pote, autour d’un café trop sucré. Mais à 7h00, toujours rien. Nous réussissons à le joindre par téléphone et il ne s’est pas réveillé, la fête a été dure pour lui. Nous lui disons que nous allons prendre le prochain bus. Dans le bus, le père noël nous fait le plus beau des cadeaux : un levé de soleil dans une mer de nuages. Nous sommes ébahies devant un tel spectacle !



La végétation est verdoyante, et c’est là à plus de 2500m d’altitude. Rien à voir avec l’aridité de nos montagnes françaises à cette hauteur. A Saraguro, Coco est là avec le gros pick-up de sa fondation…



Je le chambre, car l’eternel militant qu’il est, faisait la guerre au 4X4 citadins dans notre douce ville du Mans en leur dégonflant systématiquement les pneus. Mais après quelques hectomètres sur les pistes montagneuses, je me rends compte que l’utilité d’un tel véhicule est beaucoup plus justifiée ici que dans le paysage urbain.







2 commentaires:

Anonyme a dit…

La jeune fille brune a sa moquette pour l'hiver!

Anonyme a dit…

coucou j'espère que tu vas bien.De voir votre avancée dans ce beau voyage me fait bien plaisir et j'avoue que voir des photos de Marie me fait chaud au cœur!C'est avec assiduité que je suis vos pérégrinations et tu es même dans mes favoris!je vous fais de gros bisous à tous les deux et je tiens à te dire que je suis devenue fan du caf'calv sur facebook (boisson nationale bégaroise!!!) Agathe